Les partenaires sociaux de la construction se sont mis des objectifs ambitieux. D'ici 2030, le nombre d'élèves dans l'enseignement construction devra avoir augmenté de 20 %, les entrées dans le secteur de 20 %, et les sorties devront avoir baissé de 20 %. Constructiv a organisé une enquête à grande échelle sur les motivations des travailleurs à choisir un emploi dans la construction, afin de pouvoir développer une stratégie pour atteindre ces objectifs. Selon Niko Demeester, Directeur-général de la Confédération Construction, « il faut agir de toute urgence, car notre secteur fait déjà face à une pénurie de main-d’œuvre. Nous devons donc encore insister sur les points forts de la construction, comme ceux qui apparaissent dans cette enquête. »
À nous d’avancer les atouts de la construction.
Les ouvriers qui optent pour un emploi dans la construction le font surtout car il s'agit d'un travail manuel et varié, qui offre beaucoup de possibilités d'apprentissage ainsi qu'une bonne sécurité d'emploi. En outre, ils peuvent se montrer fiers de leur travail (l'on construit en effet quelque chose qui résistera à l'épreuve du temps). C'est ce que montre une enquête à laquelle 1807 ouvriers de la construction ont participé. En outre, cette enquête montre que les travailleurs de la construction ont choisi ce secteur délibérément. C'est donc tout sauf un dernier recours. Enfin, il apparaît que le secteur de la construction est attrayant en raison de sa bonne rémunération, de ses contrats fixes et de sa bonne ambiance de travail. Pour la Confédération Construction, ce sont là des atouts sur lesquels nous devons jouer, sans oublier l'évolution rapide du secteur qui, grâce à la numérisation entre autres, devient plus sûr, moins difficile et plus propre.
Il est également frappant de constater que la plupart des nouveaux arrivants entrent dans le secteur par le biais d'un canal informel : 29 % par le biais de leurs amis et 22 % par le biais de leur famille, contre 12 % par le biais d'agences d'intérim, 10 % par le biais d'écoles et 10 % par le biais d'intermédiaires d'emploi, comme le Forem et Actiris. Les travailleurs qui ont déjà de l'expérience l'ont souvent forgée dans l'horeca (17 %), le secteur de l'électricité (12 %) et dans la métallurgie (11 %). Enfin, nous observons que les jeunes dans un enseignement en alternance sont une sécurité pour le secteur de la construction : 96 % d'entre eux souhaitent poursuivre sur cette voie. C'est pourquoi, d'un point de vue politique, il est nécessaire de se concentrer beaucoup plus sur l'apprentissage en alternance, selon la Confédération Construction.